Les questions ci-dessous ont été posées aux trois principaux candidats le 9 novembre 2003 au Conseil d'Etat.
Liste n° 1 Josef POP et Gauche en mouvement |
Liste n° 4 Jacques-André Parti libéral vaudois |
Liste n° 5 François Les Verts |
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Pour ou contre ... | |||
... lemploi des téléphones portables dans lenceinte de lécole ? |
Contre
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Contre, en tous cas pendant les heures denseignement.
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Pour. Mais pas durant les cours, évidemment !
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... le port du voile islamique à lécole ? |
Contre, comme je moppose à toute publicité dun signe dinfériorité ou de discrimination imposée à un être humain.
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Contre
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Contre (en espérant que la mode nadopte pas cette pièce dhabillement ou que les casquettes ne se mettent pas à véhiculer des messages lourds
). La résolution de ce genre de problème au cas par cas au besoin avec un médiateur interculturel - devrait continuer d'être privilégiée.
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... la création de cantines scolaires ? |
Oui, vite, et sans nourriture avec OGM.
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Pour, mais pas à la charge de la collectivité publique.
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Pour (en veillant à ce que les prix ne soient pas discriminants).
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... réglementer un « code vestimentaire »scolaire ? |
Non, mais avec une éducation à la résistance contre marchandisation des corps et la reproduction des soumissions. Pour une école sans pub !
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Pour
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Contre (ou alors on va jusquau bout de lidée et on impose le costume des écoles anglaises !).
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... des distributeurs de préservatifs dans les gymnases ? |
Oui et gratuits.
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Pour, mais avec discrétion.
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Pour (ça ne se discute même pas, les élèves ayant pour la plupart atteint la majorité sexuelle).
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... la grève autorisée aux enseignantes ? |
Evidemment, cest un droit fondamental pour tous les gens qui travaillent.
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Défini par la loi.
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Pour (droit inscrit dans la Constitution fédérale).
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... l'inscription définitive dans la loi d'une école enfantine obligatoire de 2 ans? |
Oui, cest déjà le cas, en France. Et cest concluant pour réduire les inégalités.
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Contre
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Pour (sans savoir quelle est la part des enfants qui ne suivent pas ce parcours en labsence dune obligation).
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En 3 mots | |||
3 mots pour dire les 3 valeurs premières de lécole obligatoire : |
Egalité
Universalité Emancipation |
Exigence
Humanité Loyauté |
Acquisition des connaissances
Socialisation Formation de lesprit critique |
Questions ouvertes | |||
Létude PISA montre que les écoles qui sélectionnent tardivement en filières obtiennent de meilleurs résultats généraux et, notamment restreignent lécart entre élèves.
Dans quelle mesure seriez-vous prêt à soutenir linstauration dune école obligatoire unique sans filières dans notre canton ? |
Oui, je suis partisan dune école à filière unique jusquà 18 ans avec un socle de culture commune, assurant laccès aux savoirs fondamentaux et mobilisant toutes les intelligences, y compris celles qui sont aujourdhui discriminées, notamment en matière artistique ou manuelle. La main marche avec la tête.
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Scientifiquement, il nest pas admissible de mettre un résultat en correlation avec une seule variable alors que celles-ci sont nombreuses. La lecture que vous faites ici des résultats de PISA est donc irrecevable.
Dans la mesure où les exigences sont adaptées aux élèves dans leur diversité. Pour lheure, ce nest pas ma priorité. |
La sélection, dune certaine manière, sanctionne léchec scolaire (partiel). Dans l'idéal, celle-ci devrait intervenir le plus tard possible, une fois que lélève a pu prendre conscience de ses aptitudes. Mais est-il vraiment indispensable de sélectionner ? En attendant cette révolution copernicienne, on pourrait encourager une plus grande perméabilité entre les filières.
Reste que si le peuple vaudois choisit le retour des notes et dune compétition à lécole, ce beau projet devra vraisemblablement être remis à une autre génération |
Les enseignantes primaires vaudois-ses sont les plus mal payées de Suisse. Comment comptez-vous agir pour réduire cet écart ? |
Je suis partisan dune revalorisation du traitement des enseignants primaires. Jappuierais depuis mon activité politique ou ma position institutionnelle, les revendications qui vont en ce sens.
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Ces comparaisons ne peuvent être admises telles quelles ; il faut aussi tenir compte de nombre dheures enseignées, de la durée des vacances, des classes salariales et de la rapidité de leur progression, etc. Si on tient compte de ces éléments, on constate que les Vaudois ne sen tirent pas aussi mal que vous le dites.
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Mon premier soucis serait que les parents sachent reconnaître lincroyable engagement des enseignants au profit de leurs enfants. Cest aussi une forme de contrepartie ! Pour le reste, inutile de faire des promesses électorales impossible à tenir. Cependant, dans le contexte financier actuel, la revalorisation des salaires dans ce secteur devra être envisagée en tous les cas dès linstant où la relève menacerait de se tarir.
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Dans les degrés 5-6 cohabitent des enseignantes breveté-s des écoles normales (28 périodes denseignement et entre classes 15-20 et 18-22) et licencié-es universitaires (25 périodes denseignement et 24-28). Ces enseignantes ont le même cahier des charges. Quelle est votre position à ce propos ? |
Plus largement, nous gagnerions en clarté si lensemble des formations enseignantes étaient dotées dun statut universitaire, qui réduirait dautant lécart entre les divers niveaux de rémunération. Dans limmédiat, les enseignants qui ont la même charge de travail doivent avoir le même horaire soit 25 périodes pour le problème dont nous traitons. Enfin, je suis partisan de la transformation de lactuelle formation de maîtres semi-généralistes en une licence denseignement à parité avec les diplômes des maîtres secondaires spécialisés.
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Les nouvelles filières de formation définies par la HEP vont entraîner une nouvelle classification qui règlera cette question.
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Je serais favorable à un rapprochement des rémunérations, tout en veillant à ce que cette politique ne détourne pas les enseignants de la formation longue . En attendant, peut-être conviendrait-il de limiter lengagement de licencié-e-s universitaires pour les degrés 5-6 dans lesquels la dimension pédagogique prime sur la notion de maître spécialiste.
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On parle dune étatisation future des institutions denseignement spécialisé subventionnées du parapublic. Serait-ce une bonne solution ? |
Oui. lensemble du secteur subventionné devrait revenir au secteur public. Le secteur subventionné est aujourdhui utilisé pour péjorer et précariser les conditions de travail, les salaires et les prestations à la population. Il ne sagit pas dune étatisation au sens bureaucratique du terme, mais du passage à linstance publique qui permet une égalité de traitement.
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Par principe, je ne pense pas que létatisation résolve quelque problème que ce soit.
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Ce domaine mest peu connu. Surtout, je ne sais pas à quels graves problèmes cette proposition serait une solution. Létatisation ne saurait être un but en soi. Au surplus, il ne faudrait pas quune cantonalisation empêche toute collaboration intercantonale avec des fondations privées à but idéal (source daméliorations qualitatives et déconomies).
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Quelle mesures prendre pour gérer les élèves auteurs d'incivilités et d'actes violents ? |
La première des choses, cest quil faut travailler sur la prévention et un suivi exigeant de type socio-scolaire. Les établissements doivent être dotés es moyens nécessaires pour détecter et évaluer les problèmes, pour intervenir le cas échéant. Dans les cas graves, le recours à des moyens judiciaires est inévitable. Mais, on ne règlera pas le problème en excluant et en expulsant de lécole des enfants. Il faut à tout prix maintenir un encadrement qui puisse faire vivre le projet dune acquisition de savoirs et la construction dune insertion sociale.
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Je considère que le problème doit être abordé au cycle initial. Cest à ce stade que lenfant doit être habitué au respect de lautorité du maître, selon les réflexions publiées par Maurice Nanchen. Par la suite, je considère que lincivilité doit être lobjet de sanctions plutôt que dinterminables prises en charge par toutes sortes d « intervenants » qui contribuent, de fait, à saper lautorité du maître.
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La répression est rarement la bonne manière. Je suis convaincu que les élèves eux-mêmes sont en mesure de formuler des propositions à ce sujet et de se fixer leurs propres règles (éducation à la citoyenneté). En ce qui concerne les actes violents, ils sont tout simplement inadmissibles et passibles de sanctions administratives ou pénales effectives et suivant des procédures rapides. La fonction éducative des enseignants pourrait être renforcée (formation continue) pour tenir compte de l'évolution du métier et, pour les cas plus graves, l'intervention d'éducateurs spécialisés ou d'assistants sociaux pourrait se développer.
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Vous engageriez-vous pour protéger les actuels âges de départ à la retraite des enseignantes ? |
Je suis opposé à tout relèvement de lâge de la retraite et favorable plutôt à une baisse de lâge de la retraite pour hommes et femmes. Ce nest pas seulement une question dacquis sociaux, mais de la contrepartie de laugmentation de la productivité du travail, évidente ces dernières années.
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La durée dactivité donnant droit à une retraite complète fait partie dun contrat entre lemployeur et lemployé. Lallongement de la durée de vie obligera toutes les professions à redéfinir ce nombre dannées de travail et, vraisemblablement, à lallonger. Sagissant des enseignants, jenvisage de nouvelles conditions pour les nouveaux enseignants, sans toucher aux contrats anciens. Quant à la question de la lassitude de certains enseignants après 20 ou 30 ans de carrière, elle doit faire lobjet dune réflexion en matière de mobilité professionnelle.
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Oui ! Le plus beau métier du monde est extraordinairement usant. Un peu comme si les enfants navaient de cesse que de tirer un maximum des enseignant-e-s. Mais peut-être quune reconversion de ces personnes, enrichies dune extraordinaire expérience, et un soutien à la mobilité professionnelle permettraient de ne pas mettre à la retraite des gens disposant dautres potentiels
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A terme, les employées dEtat devraient-ils voir augmenter leur part de cotisation à la Caisse de pensions de lEtat de Vaud ? |
Il faut garantir à tout prix les caisses publiques, lactuel régime de solidarité, de répartition et le rôle de garant de lEtat. Les caisses publiques sont sans doute le mode de gestion de la retraite le plus proche de lAVS pour ce qui est des prestations consenties.
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Même réponse. Les nouveaux employés devront probablement être engagés avec de nouvelles conditions. Cette réflexion concerne dailleurs tous les autres travailleurs et doit être abordée dans un esprit de solidarité avec eux.
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Il me semble que la question est largement prématurée, alors que lon vient de modifier la répartition des parts LPP. La question ne peut se limiter à la part cotisante des employées. L'enjeu est ici le contrat intergénérationnel à passer entre actifs et pensionnés. La décision d'étaler l'élévation du taux de couverture (de 63% à 75%) donne le temps nécessaire à ce débat. Au surplus, il est politiquement inconcevable que l'Etat se désengage de sa caisse de pension.
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Le Grand Conseil propose de limiter le nombre demployé-es dEtat ? Quen pensez-vous ? |
Cest une stupidité crasse, habituelle chez les casseurs du service public, qui nont pas de vision prospective.
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Cette limitation est nécessaire. Je préfère réduire le nombre demployés plutôt que de diminuer les salaires.
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Je me suis opposé à la motion Mouquin, car elle est tout simplement inapplicable et que ladministration trouvera probablement le moyen de la respecter en apparence, mais pas au niveau de la maîtrise des charges que son auteur en attendait. Les effectifs doivent être liés avec lévolution souhaitée des prestations offertes à la population et pas à une limite arbitraire. Si la motion Mouquin avait ne serait-ce quintroduit une indexation à lévolution de la population, jaurais peut-être pris une autre position.
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Les salaires des employées dEtat devraient-ils être systématiquement indexés sur le coût de la vie ? |
Bien sûr. Cest une question de justice. Le problème est quelle base prendre pour lindice. Indice des prix à la consommation ou lindice des prix avec lassurance maladie (IPAM) ? Depuis des années, ces deux indices sont publiés et il ny a encore aucun service public qui prend lIPAM pour base. Le canton doit être pionnier en cette matière.
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Oui, lorsque cette évolution est significative (4 à 5 %). En dessous de cette variation, lindexation peut-être reportée à une date où le cumul de lévolution atteint ces valeurs.
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Oui. Cependant, le principe général dindexation ne fonctionne quaussi longtemps que léconomie nest pas en récession. Lorsque léconomie ralentit et que le secteur privé ne peut plus offrir cette indexation, le financement de son maintien dans le secteur public se fait via laugmentation des impôts au détriment des salariés du secteur privé. Il ne faudrait pas quune telle tendance conduise à une fracture sociale entre ces deux catégories de salariés.
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Pour tout contact : spvaud@bluewin.ch
Site web : http://www.spv-vd.ch/